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à propos de "Hkeyet Tounsia"

Publié le par dard

Sachant que cela faisait longtemps que je ne me suis pas allé me faire un bon film, puisque plus rien n'encourage à le faire. Il est vrai qu'actuellement la Tunisie s'en fout royalement  de ce qui se passe côté culture, sauf pour ceux qui sont du "milieu" culturel. Bref, Comme tous les Tunisiens, je suis devenu une bête politique. Là n'est pas le sujet. Du moins pour aujourd'hui.

En reparlant de ma soirée ciné, je vais essayer de vous parler du film de NADIA HFAIEDH, le fameux "Hkeyet Tounsia" et ce sans prétention aucune, puisque je ne suis pas un critique de films. Ni un bon ni un mauvais d’ailleurs. Mais vu que je continue de croire obstinément dans le réalisateur tunisien, je ne veux pas rater l'occasion de voir des films qui risquent de me marquer. Ce fut le cas avec « Khochkhach » ou « Jounoun » et bien d’autres. C’était la belle époque.

 Le film a été projeté simultanément dans deux ou bien trois salles et je me suis rendu à la salle du fameux Ciné JAMIL, à El Menzah VI. Cette salle était jadis, immense se dressant sur deux étages et qui jouissait d'un équipement sonore dernier cri. Bref, c'était la salle de l'Africa, le Ciné Jamil puis les autres. Actuellement, tout a été redéfini, recherche du profit oblige. La salle a perdu les trois quarts de son espace, pour n'en recueillir que cent vingt neuf sièges (une chaise défectueuse et dont l'emplacement vide a même échappé à la bonne femme qui essayait tant bien que mal de gérer la salle). Les chaises, bien que confortables, sont tellement étroites et les rangées quasi adjacentes, que je sortis après le film tout plein de maux de jambes. Même l'écran de projection avait été rapproché, et le confort des yeux était à pâtir. L'espace ainsi gagné a fait office de salon de fêtes, ou de congrès comme on veut. Et pour augmenter le profit, un petit espace a été aménagé en cafétéria pour les personnes qui voulaient siroter un café en attendaient de voir le film.

La salle n'étant plus ce qu'elle l'était, je me suis laissé persuader que la vision du film allait soulager tous mes maux. Rien de tout cela ne fut. Au tout début, nous avions eu la visite de la réalisatrice accompagnée de certains des acteurs du film, et là une phrase m'a intriguée. Nadia HFAIEDH, nous a présenté le film comme une inspiration d'un doc et qu'il fallait prendre garde de bien "situer" le film dans le cadre qu'il fallait. Bien que cette phrase ne voulait rien dire pour moi, puisque chaque film nous touche de façon différente, de par notre vision unique des choses et notre perception de la réalité qui nous entoure. Alors, déjà nous guider à "encadrer" le film était pour ma part, un aveu d'échec.

Pour entrer dans le vif de la fiction, (si l'on peut dire que ça en était une, car aucun fil conducteur n'était perceptible dans ce film), les premières minutes du film furent bonnes, avec l’histoire d’un mec qui retrouve son pays et qui fait connaissance avec un chauffeur de Taxi qui, ce dernier, lui résume la situation dans laquelle vit ou croit vivre nos chers citoyens tunisiens. Il rencontre ses vieilles connaissances et essaie de chasser les démons qui le hantent.

Le film dresse de manière très subtile, deux univers parallèles, celui des hommes et des femmes ; c'est pour ma part lla seule réussite du metteur en scène. Deux univers qui ne se rejoignent pas, sauf pour se heurter pour se mentir et pour s'aimer...

Sinon, l'histoire se détourne sur le des histoires récontées en couperets, et dont l'unique trame de fond est la saison estivale dans la "Jet Set" de Tunis. Le rythme quasi inexistant, normal pour un film-doc, mais ce qui est  déroutant, c'est se demander à chaque quart d'heure ce dont on pourrait comprendre de ce que l'on vient de voir. et ça se répète au fil de l'histoire qui raconte enfin les péripéties saisonnières d'un groupe de jeunes et quasi jeunes pendu entre la nuit et le jour ; ce film met aussi le doigt (sans trop appuyer quand même) sur le trafic sale d'argent, de filles et de stupéfiants qui se trament autour des boîtes de nuit tunisiennes. on raconte le calvaire des femmes célibataires, par choix ou par disposition. Bref sans profondeur et dépeint de couleurs très superficielles qui dépeignent mal la vie tunisienne, qu'elle soit nocturne ou diurne. Le film est né à mon humble avis d'une vacance bourgeoise que la réalisatrice a passé dans son pays natal et qu'elle a résumé dans un montage. La boucle est bouclée

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